Cinq questions sur la COP 29 à Bakou

La Conférence mondiale sur le climat, ou COP, se tiendra cette année pour la 29e fois. Elle aura lieu à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan. Pendant deux semaines, des représentant·e·s des gouvernements du monde entier négocieront sur des questions liées au climat. Idéalement, ces négociations mèneront à des décisions importantes qui feront progresser la législation climatique mondiale.

L’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. Malgré cela, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Avec les politiques actuelles, nous nous dirigeons vers un réchauffement global de 2,9 à 3,6 degrés. Les conséquences d’un tel réchauffement sont difficilement imaginables. Des catastrophes comme les inondations en Espagne en octobre donnent un avant-goût de ce qui pourrait devenir la norme pour nos enfants.

La bonne nouvelle: techniquement, il est encore possible de limiter le réchauffement à 1,5 degré, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement. Ce qui manque, c’est la volonté politique. La COP29 représente une nouvelle opportunité de changer la donne.

Cette année, l’accent est mis sur les finances. Plus précisément, les pays doivent s’entendre sur un nouvel objectif de financement climatique collectif (New Collective Quantified Goal, NCQG), comme prévu dans l’Accord de Paris.

Le NCQG définira les pays qui bénéficieront du financement climatique à partir de 2026 et les pays qui en assumeront principalement les coûts. Ce financement vise à garantir que les pays du Sud disposent des ressources nécessaires pour mettre en œuvre des mesures ambitieuses d’atténuation et d’adaptation au climat. Ces pays sont au centre des discussions, car du point de vue historique, ils ont très peu contribué au réchauffement climatique, tout en en subissant souvent les conséquences de manière disproportionnée. Toutefois, des désaccords subsistent sur les contributions financières, leur montant et leur utilisation.

Le WWF appelle les pays riches à mobiliser des ressources financières substantielles pour lutter contre la crise climatique, en particulier en faveur des pays en développement.

Le nouvel objectif de financement climatique devrait inclure au moins 1000 milliards de dollars US par an à partir de 2026, provenant de fonds publics. Avec les investissements privés, ce montant se rapprocherait davantage des besoins réels des pays du Sud.

Le WWF insiste également sur l’importance d’objectifs climatiques nationaux mis à jour (Nationally Determined Contributions, NDCs). Cela est essentiel pour combler l’écart en matière d’émissions. Selon le GIEC, les pays doivent s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 43% d’ici 2030 et de 60% d’ici 2035 (par rapport à 2019).

Dès la fin de la COP 29, retrouvez notre analyse de la conférence sur le climat de cette année sur: https://www.wwf.ch/fr/qui-sommes-nous/communiques-de-presse

Nous sommes heureusement nombreux à disposer de moyens pour freiner les changements climatiques. Nous devons simplement les mettre enfin en œuvre! Ces conseils vous permettront de rejoindre le mouvement sans grande difficulté. Ce faisant, vous soutiendrez aussi notre travail en adhérant au WWF et donnerez plus de poids politique à notre voix. Ensemble, nous pouvons arrêter les changements climatiques!